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CAnCeRiGoLo
28 octobre 2012

Anachronisme inutile

C'est comme un désir immédiat, une pulsion incontrôlable.

Ce besoin qui n'existe que parce que j'ai, à moment donné cessé d'exister.

            La trace.

Celle que doit laisser...devrait laisser ... celle qui a compté. Celui ou celle qui à vécu un « truc » fabuleux et qui voudrait l'inscrire dans le grand livre.

Paradoxalement, je ne veux rien partager de ce que j'ai vécu. Je suis bien trop égoïste et bien trop fier de ce parcours terrien auquel, par ailleurs je ne donne pas de sens, n'en vois pas l'issue et n'y trouve pas de spiritualité.

Alors...pourquoi en parler ?

Parce que je ne suis pas très différent de vous, qui vous préparez à poursuivre la lecture. Je vous ressemble et vous contemple. Et je me fais peine. Je voudrais tellement être unique ...hors concours, inaccessible, mystérieux, désespéré et désabusé, séduisant et chaotique, vivant mais blessé et provoquer l'admiration ou le dépit...l'interrogation ou l'indifférence, le courage et l'abandon.

Comme vous ! Parce que vous aurez beau dire, jouer les humbles et les modestes, les anonymes de passage, curieux mais pas voyeurs, compassionnels sans plus, charitables sans plus, vivants sans doutes.. et heureux de l'être et surtout de le rester...

 Je voudrais ne pas dire « Je » tout au long de cette aventure écrite. « Je » sais que cette prétention n 'est réservée qu'aux écrivains, les vrais...ceux qui ont des choses à dire, des histoires à raconter, des messages à passer ou des gens à convaincre. Ceux par lesquels est transmis le savoir et la culture, la pensée et la méthode, la sagesse et l'anarchie.

«  Je » passerais donc outre, et m'auto-affranchis  dès à présent de cette règle de la même façon que « je » m'autorise à vous heurter parfois, et même vous décevoir, quitte à vous déconnecter l'espace d'un flash, du temps qui s'égraine, avant de vous précipiter vers les nombreuses attractions que nous offre cette société de décérébrés.

 Je..donc, vous ressemble, un peu, de près ou de loin, et cela me préoccupe.

Je...donc, travaille , suis marié, ait des enfants, une maison, des factures, des projets, des moments de solitude et parfois des heures intenses d'émerveillement et de partage. Comme vous, j'ai une famille, des amis, des problèmes...d'argent, de famille, d'amis et d'états d'âme.

 Je ... donc, ne présente pas plus d'intérêt que votre voisin de pallier,  vos collègues de travail où bien encore les liens « extraordinaires » que vous avez noués avec vos dernières rencontres de vacances au Guatemala ou ailleurs et qui désormais vous sensibilisent à la misère humaine entre « masterchef », la coupe du monde, les infos et le Cancer. Vous noterez au passage que le mot CANCER porte une majuscule...question de priorités.

Je suis ravi de vous en parler, comme lui, à été ravi de me ravir ma vie...ou plutôt la sienne. Celle dont je vous parlerais lorsque j'en aurais fini de l'assassiner.

« Vous » êtes respectables, raisonnables, sensibles, parfois imprévisibles, parfois prévisibles, souvent passionnés et aidants mais aussi las et réfractaires, ardents et mous, patients et impatients.

La somme des adjectifs que l'on pourrait appliquer à chacun d'entre vous n'est pas exhaustive, elle est seulement : juste ou fausse. Vous n'êtes porteurs que du regard que portent sur vous ceux qui vous croisent et vous jugent. Car ils vous jugent...ne vous faites pas d'illusions ! Ce n'est pas en soi une mauvaise chose, cela permet de réajuster le tir, de se regarder dans le miroir et de corriger certaines imperfections notoires. Les vrais cons...sont ceux qui le demeurent .

Traverser la vie ne me semble pas une terrible épreuve comme certains faux tristes mais vrais chrétiens semblent le penser. Il y a partout des gués qui nous attendent, hors du flot tumultueux et qui nous ouvrent des horizons pour peu que l'on essaie de les emprunter. Certains ne franchiront pas la rivière folle et n'atteindront pas la rive d'en face, d'autres trébucheront mais trouveront une branche à laquelle se raccrocher, d'autres  enfin, périront noyés. Au final, rien d'impossible pour ceux qui s'entraînent et peuvent tenir leur respiration le temps des remous.

Traditionnellement, culturellement, socialement, il est mal vu de s'écarter du chemin tracé parce que la tribu ne subsiste que si chacun de celui qui la compose adhère et obéit à la règle qui en permet la survie, la reproduction et l'histoire à venir.

En cela, je suis un peu le boulet, celui que l'on traîne derrière soi et qui en ralentit la progression.

Je m'en fous. Qu'ils me laissent là. Sur le bord du chemin. Je me nourrirais les yeux, puis le ventre, et je trouverais s'il le faut de quoi m'évaporer l'esprit et tendre vers l'éternité...virtuelle, à défaut d'autre chose.

Je vous ressemble et vous m'êtes pourtant si éloignés que jamais je ne trouve un reflet.

Je voudrais tant que l'on m'ampute de ces 3 dernières années que je suis prêt à une lobotomie partielle pourvu que l'on n'efface pas de ma mémoire ce qui m'a permis de devenir qui je suis.

C'est à dire un savant compromis de la somme de tout ce qu'elle était, diminué de mes défauts majeurs...mais multiplié par l'immense complicité que nous partagions et dont je suis maintenant le dépositaire.

« Je » sais ! Je verse dans le « pathos »...

Que voulez vous ? N'est pas Houellebecq qui veut.

N'est pas Marc n'importe qui.

N'est pas malheureux tout le temps.

 

                     Ya des cèpes...allez vous oxygéner plutôt que de lire ces conneries...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
K
Quelle jolie photo....que regarde t'elle?<br /> <br /> Que tu écris bien!!!!<br /> <br /> kikie
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L
Marc revenez sur terre SVP !!!!!!!!!!!!!!!!! <br /> <br /> <br /> <br /> Catherine.
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B
Où est donc passé Mirza?Oh la la la la la...<br /> <br /> Anonyme (!)
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M
Allez, Marc... ya des cèpes. Allez vous oxygéner au lieu d'écrire ces conneries.
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V
Oui, moi aussi, j'aimerais bien savoir !<br /> <br /> A voir cette photo, je m'imagine qu'elle te regarde et qu'elle boit tes paroles<br /> <br /> Et que de belles paroles !<br /> <br /> Bisous
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